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Jour 5, En route pour le Serengeti
Par doud121 dans Jour 1, Départ le 10 juin de Lyon direction Kilimanjaro Airport le 18 Juillet 2011 à 22:08Après une nuit courte et ponctuée de levés gastriques (surtout pour Doud) et de réveils dus à un « putain » d'oiseau qui jacte en ayant l'air de rigoler, du genre : "hihihihi je vous empêche de dormir, bande de touristes, et c'est bien fait !!", Mika se réveille le bide un peu en vrac : on dirait qu'il suit le chemin tracé par Doud, avec un jour de retard. Après le petit déjeuner, départ pour le Serengeti.
La route nous conduit d'abord sur le plateau de la « rift valley ».
Rama nous arrête dans quelques échoppes à touristes, où le nombre d'articles présenté est juste hallucinant. On n'arrive même pas à choisir tellement il y a de choses. Et surtout, les prix ne sont pas indiqués, ce sont des "negociated prices", en d'autres termes, il faut marchander. Et à ce jeu-là, Doud se révèle bien plus efficace que Mika, sans doute car elle a toujours l'impression de se faire arnaquer depuis que l'on est arrivé. On arrive quand même à diviser le prix par 2,5, ce qui reste selon Doud encore une arnaque. Mais bon, on s'en tire mieux que les américains ou les russes qui, selon Rama, achètent au prix demandé, sans chercher à marchander.
Pire que la foir'fouille
Une de ces échoppes nous permet de voir ce qu'est la Tanzanite, pierre précieuse d'un bleu superbe. Plus le bleu est foncé, plus la pierre est chère. La plus petite, non sertie, coutait déjà 100 dollars... On n'a fait que regarder...
La route se poursuit jusqu'à Karatu, petite ville typiquement africaine, avec de la terre rouge très fertile, ce qui, en plus de l'ambiance et du dépaysement, assure à cette bourgade une certaine richesse. C'est aussi la dernière ville avant l'entrée dans l'ère de conservation du N'gorongoro, où nous ne ferons que passer pour rejoindre le Serengeti. Mais nous le retrouverons dans quelques jours.
Sur la route qui monte sur l'escarpement de la vallée du rift, vue sur le lac Manyara
Sur les bords de la route reliant Manyara à Karatu
Une des nombreuses maisons partiellement construites : les travaux avanceront à nouveau lorsque les propriétaires auront vendu assez de maîs ou autre pour pouvoir payer
Sur les bords de la route reliant Manyara à Karatu
Sur les bords de la route reliant Manyara à Karatu : région très fertile car plutôt arrosée à cause des reliefs tout proches (dont le Ngorongoro) et de la terre
Au fur et à mesure de la montée, l'humidité s'accroit, et la température baisse. Arrivés au Check point, il bruine, et nous avons perdu 10 à 15 degrés. La route goudronnée se finit aussi ici. C'est une piste en latérite qui nous emmène vers notre prochaine étape, à travers une forêt luxuriante comme la forêt équatoriale, avec son brouillard, mais avec les 10-15 degrés en moins.
Il fait froid, il pleut, on ne voit pas à 30m : on ne doit plus être loin de la crête du Ngorongoro, 2400m
Le fantôme
Nous montons jusqu'à 2400 mètres, passons une crête avec vue sur le cratère (sauf qu'avec le brouillard, on n'y voit rien), et lorsqu'on passe de l'autre côté, le contraste est saisissant. C'est tout sec, jauni, avec des petits villages en rond et des grands bonhommes noirs très maigres, tous habillés de rouge, toujours un bâton et souvent une lance à la main. Pas de doute, nous sommes dans le "fief" des fameux Masaï. Rama nous explique que la Tanzanie compte près de 125 tribus, ce qui est beaucoup et cela participe à la stabilité du pays, au contraire de certains pays voisins où le nombre restreint de tribus a conduit à des massacres pour la prise de pouvoir (ex : Rwanda). Les Masaï conduisent leur troupeau au milieu de (très très très très) vastes plaines. Et nous, nous nous faisons conduire sur une piste tape-cul et poussiéreuse à souhait.
Tout sec de l'autre côté de la crête !
Huttes Masaï
L'irréductible village Masaï
La piste. On ne la quittera plus pendant 4 jours
Les plaines du Serengeti nous attendent
Si ça ce n'est pas du dépaysement !
Au milieu de nulle part, nous arrivons à la frontière. Frontière entre l'aire de conservation du N'gorongoro et le parc du Serengeti (petite info : dans l'aire de conservation, les Masai peuvent y habiter et faire paitre leurs troupeaux, ce qui n'est pas le cas dans un parc).
La frontière
Nous roulons sur une piste toujours plus désertique. Quelques troupeaux de gazelles parsèment le paysage et donnent un intérêt au trajet.
Nous arrivons enfin à l'entrée réelle du parc où nous nous arrêtons pour la pause déjeuner. Nous sommes accompagnés par une multitude d'oiseaux et quelques rongeurs qui attrapent nos miettes.
Choucador superbe
Nous voyons au loin deux marabouts voler à notre rencontre, le parc du Serengeti nous attend !
Après avoir passé l'entrée, Rama nous confirme que nous allons enfin voir des félins aujourd'hui, nous le croyons sur parole.
Nous voilà reparti et encore la plaine à perte de vue !
Et là, en plein milieux de la plaine, se trouvent quelques amas rocheux d'origine volcanique, territoire privilégié des lions. Nos yeux, grands ouverts mais pas encore bien habitués aux animaux des savanes, scrutent les amas rocheux. Et voilà, couchée tout en haut d'un rocher, une lionne en pleine sieste.
Notre première lionne
Ouh le gros chat !
Ce premier aperçu nous pousse à encore mieux observer et nos yeux s'habituent petit à petit.
Rama continue à nous conduire sur une piste très caillouteuse parsemée de gnous, de zèbres et de gazelles en tout genre. Il nous arrête quelque instant devant un étang pleins d'hippopotames, mais ne nous laisse pas faire de photos, on en verra d'autre!
Topi
Nous voilà repartis, le toit enfin déployé pour nous permettre de prendre de la hauteur et de découvrir d'en haut toute cette plaine infinie. Le « game drive » commence vraiment!
Il nous entraine au grès des infos récoltées entre guides. La radio-guide-swahili fonctionne assez bien et, d'un coup d'un seul, lors d'un de ces « arrêts guidages », Doud tombe nez-à-nez avec une hyène couchée les fesses dans l'eau. D'après Rama les autres hyènes du groupe devraient être toutes proches mais malgré des jumelles d'une exceptionnelle performance pas de hyène en vue! Quelques mètres plus loin on aperçoit un amas de voitures ce qui annonce un vrai truc à voir. Et nous ne sommes pas déçu, un léopard dans son arbre nous attends. Il est magnifique. Cela ne présage que du bon pour la suite.
Hyène dormant les fesses au frais
Léopard
Léopard
Après avoir vu quelques oiseaux, dont des outardes, Rama nous transporte toujours à vive allure jusqu'à l'Hippopool. Il ne nous a pas menti les hippopotames sont là et nombreux. Le soleil tombe déjà et nous devons nous rendre à notre "hôtel" avant la tombée de la nuit.
La piste, encore la piste
Hippo...
...y taï taï yeah !
Maman et petit
Outarde
Hippo-pool
Notre hôtel est en fait un camp de tentes de bon confort. Il nous est expliqué que le petit sifflet sur le porte-clés de la tente permet en cas de "problème" d'avertir les gardiens. Nous découvrons ensuite notre tente avec un lit KigSize, une salle de bain avec de l'eau chaude. Pendant que Mika fait quelques photos, Dorothée file sous une douche bien méritée. Après quelques instants sur la véranda nous distinguons, à quelques mètres, une jeune impala brouter dans les herbes hautes. La savane est au pied de notre lit! Et nous n'avions pas tout vu!
Devant notre tente au Ikoma Bush Camp
Notre chambre à l'Ikoma Bush Camp
Notre chambre à l'Ikoma Bush Camp
Notre chambre à l'Ikoma Bush Camp
Notre chambre à l'Ikoma Bush Camp
Après une bière au coin du feu qui n'était justifié que pour éloigner les très peu nombreux moustiques, nous profitons de l'immense tente de restaurant. Le repas est au choix et toujours copieux. Soupe de potiron, salade d'avocat, poulet tandoori et gâteau de bananes.
Le coin du feu de l'Ikoma Bush Camp, au milieu de la savane
Le bâtiment principal de l'Ikoma Bush Camp
Nous retournons à notre tente accompagnée d'un gardien muni d'un arc et de flèches ainsi qu'une lampe de poche ultra forte qui lui permet de scruter les environs. Il nous laisse refermer la tente avant de repartir. Nous lisons sur les infos de l'hôtel que les serpents s'invitent parfois dans les tentes en saison sèche, que les animaux de la savane peuvent se balader dans le camp. En effet nous ne sommes qu'à 3 km du parc et les bêtes sauvages ne connaissent pas les frontières.
L'orage gronde au loin mais la nuit s'annonce calme.
Malgré tout, au milieu de notre première nuit, nous avons appris à reconnaitre les bruits des hyènes et de gnous se baladant tout près de notre lit.
Tags : rama, tente, arrive, doud, toujours
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Commentaires
Bon ben moi j'attends la suite avec beaucoup d'impatience...
Bon Mika travaille un peu ce we s'il te plait...
Bises à vous 2